1 – Mobiliser les employés
Produire des communications de qualité peut rapidement devenir une lourde tâche, ce qui explique pourquoi madame Camilleri-Deghetto enrôle certains employés pour l’aider à vérifier la qualité de la langue. Ces personnes, sélectionnées en fonction de leur excellente maîtrise de la langue écrite et orale, sont chargées de relire les infolettres, les publications sur les réseaux sociaux, les descriptions de produits du catalogue en ligne, les communications avec les clients et même les factures. « Dans notre boutique en ligne, tout ce qui est écrit est vérifié par au moins deux personnes, pour s’assurer qu’il n’y ait pas de fautes et que les expressions que nous utilisons soient les bonnes, explique-t-elle. De plus, aucune communication n’est publiée sans qu’elle soit analysée par un logiciel d’autocorrection. »
Il en va de même pour les messages diffusés dans la boutique de Saint-Bruno. Selon madame Camilleri-Deghetto, produire des affiches et des étiquettes avec une langue irréprochable est essentiel, car elles sont des cartes de visite que tous les clients peuvent remarquer.
2 – Accompagner les employés qui éprouvent des difficultés
Mais La Looma n’embauche pas que des champions en orthographe. Fabienne Camilleri-Deghetto a aussi mis en place des mesures pour soutenir les employés du magasin qui pourraient avoir un peu plus de difficulté avec la langue française, notamment à l’oral. « On corrige les anglicismes et on accompagne les gens pour que tout le monde utilise les bons termes », explique-t-elle. Pour la commerçante, le bon usage de la langue française fait partie intégrante de l’expérience qu’auront les clients qui poussent la porte de sa boutique.
« Je veille à ce que le français des employés et leur façon de parler soient aussi bons que leur attitude, raconte-t-elle. C’est important pour faire une bonne impression. »
3 – Être exigeant à l’embauche
Fabienne Camilleri-Deghetto jauge la maîtrise de la langue française des employés dès le début du processus d’embauche.
« Si je reçois une lettre de présentation pleine de fautes d’orthographe, ça me refroidit beaucoup, admet-elle. Les candidats ont à leur disposition une panoplie de logiciels d’autocorrection. S’ils ne font pas d’effort pour soigner les communications qu’ils envoient à un futur employeur, je ne suis pas impressionnée. » Une fois ce premier triage complété, l’entrepreneure échangera quelques courriels avec les employés potentiels. En plus de lui permettre de planifier une entrevue, cette correspondance donne la chance à la fondatrice de La Looma d’évaluer le niveau d’aisance de la personne en français et de mieux l’aider à s’améliorer si elle finit par être embauchée.
Pour connaître vos obligations linguistiques en français et obtenir des conseils pour mieux les respecter, consultez Mémo, l’assistant gratuit pour la francisation des entreprises de moins de 50 personnes, offert par l’Office québécois de la langue française.
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