Baux commerciaux : D’innombrables détaillants disparaitront du Québec sans un appui additionnel du gouvernement du Canada

Montréal, 29 avril 2020 – Prenant la défense de tous les détaillants du Québec, le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) demande au gouvernement du Canada d’élargir, dans les meilleurs délais, les critères de son programme d’aide aux loyers commerciaux (AUCLC), sans quoi « les détaillants québécois de toutes tailles tomberont comme des mouches… ».

Des problèmes

Voici trois des principaux problèmes soulevés par le CQCD :

  • Le détaillant a accès au programme à la condition que son bailleur accepte d’y participer. Donc, si un bailleur refuse, le détaillant n’a pas accès au budget d’urgence prévu par le gouvernement du Canada;
  • Le programme n’est pas accessible aux grands détaillants, ni aux chaînes et ni aux franchiseurs;
  • Puisque ce programme doit se terminer en mai 2020, les détaillants établis dans les centres commerciaux risquent d’être encore fermés. L’aide au loyer demandée par le CQCD doit couvrir toute la période durant laquelle les détaillants sont forcés de fermer leurs portes.

Des solutions

Le Conseil québécois du commerce de détail propose différentes pistes au gouvernement du Canada afin de bonifier son programme AUCLC et de redonner du pouvoir aux détaillants, dont celles-ci :

  • L’inclusion de tous les détaillants;
  • L’obligation des bailleurs de participer au programme lorsqu’un détaillant en fait la demande;
  • Le paiement des loyers selon le pourcentage des ventes en magasin jusqu’au 31 décembre 2020;
  • La possibilité jusqu’au 31 décembre de ne pas avoir à payer le loyer commercial tant que le magasin n’est pas ouvert.

Le CQCD interpelle aussi le gouvernement du Québec afin de venir combler les besoins criants auxquels sont confrontés les détaillants de toutes les villes, municipalités et villages du Québec.

Citations de Stéphane Drouin, directeur général du CQCD :

  • « L’intention du gouvernement du Canada est louable, mais elle ne colle pas à la réalité du commerce de détail au Québec »
  • Le CQCD a été informé que des bailleurs refusent de participer au programme – ce qui contribue à augmenter les conflits entre certains bailleurs et leurs locataires, et à boucher la meilleure issue proposée jusqu’à présent par le gouvernement du Canada »
  • « Même si tous les détaillants du Québec devaient rouvrir le 1er juin – ce qui est loin d’une certitude – la reprise des ventes sera sans aucun doute très graduelle au cours des prochains mois. Donc, les ventes à venir ne suffiront jamais à absorber lesloyers commerciaux de mars, avril et mai, et encore moins les pertes de revenus et profits… »
  • « Dans une telle crise, il n’y a pas de « petits détaillants » et de « gros détaillants ».
  • Il n’y a que des détaillants qui vivent tous les mêmes problèmes. Ce qui change, c’est l’ampleur des montants perdus de jour en jour… C’est pourquoi, sans une intervention aussi rapide que musclée, les détaillants québécois de toutes tailles tomberont comme des mouches… »
  • « L’équipe du CQCD est disponible pour contribuer, avec les fonctionnaires des gouvernements du Québec et du Canada, à trouver les solutions « praticopratiques » qui colleront à la réalité des détaillants québécois »

À propos du Conseil québécois du commerce de détail

Le CQCD est une association représentant la grande majorité des entreprises du commerce de détail et de la distribution au Québec, ce qui en fait un interlocuteur incontournable. Dans le dossier du commerce en ligne transfrontalier comme dans tous les autres, le CQCD se positionne en « mode solutions », afin de contribuer aux réflexions, aux stratégies et aux décisions des gouvernements.


Source :
Conseil québécois du commerce de détail

Renseignements :
Karina Serei
Directrice des communications
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